dimanche 22 février 2015

1848 REVOLUTION DE FEVRIER


22 février 1848
REVOLUTION DE 1848








Lamartine devant l’Hôtel de Ville de Paris le 25 février 1848 refuse le drapeau rouge 
– Peinture de Félix Philippoteaux








QUELQUE CHOSE


                                                 sur :  CRISE







Signé Vaillant





La généralisation de la culture intellectuelle et de la civilisation dans les deux mondes, les progrès décisifs des sciences naturelles et historiques, l'accroissement accéléré des forces productives en contradiction avec le mode capitaliste de distribution des produits et des richesses, nous sont autant de garants que la crise sera victorieusement traversée, le problème résolu, le régime capitaliste ruiné et le prolétariat émancipé.






22-25  février 1848 : Paris se soulève contre la Monarchie de Juillet.





Même jour, autre année.


1847 : les États-Unis affrontent les troupes mexicaines lors de la bataille de Buena Vista.
1864 : Jules Renard, écrivain français († 22 mai 1910).
1868 : le Sénat des États-Unis initie la procédure d' Impeachment contre le président Andrew Johnson pour violation du Tenure of Office Act.
1900 : Luis Buñuel, cinéaste espagnol († 29 juillet 1983).
1913 : Ferdinand de Saussure, linguiste suisse (° 26 novembre 1857).

1915 : le général Louis de Grandmaison est mortellement blessé, à un kilomètre de Soissons, d'un éclat d'obus dans la tête.


Révolution de février 48
La Révolution française de 1848 est la deuxième révolution française du XIXe siècle, après celle de juillet 1830 ; elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848.
Sous l'impulsion des libéraux et des républicains, le peuple de Paris, à la suite d'une fusillade, se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale. Louis-Philippe, refusant de faire tirer sur les Parisiens, est donc contraint d'abdiquer en faveur de son petit-fils, Philippe d'Orléans, le24 février 1848.
Le même jour, dès 15 heures, la Seconde République est proclamée par Alphonse de Lamartine, entouré des révolutionnaires parisiens. Vers 20 heures, un gouvernement provisoire est mis en place, mettant ainsi fin à la Monarchie de Juillet.

Les vigoureuses prises de position à la Chambre contre le suffrage universel de Thiers (1840) et de Guizot(1842) refusant de prendre en compte les aspirations démocratiques répondent par une fin de non recevoir à la pétition soutenant les Gardes nationaux manifestant pour obtenir le droit de vote et au lancement de la toute première campagne de « banquets » en faveur de la réforme électorale (1840). Si les manifestations et grèves des ouvriers du textile, du bâtiment et des ébénistes tournent à l'émeuteFaubourg Saint-Antoine (1840), si des manifestants défilent avec le « drapeau rouge » en scandant « Vive la République ! » (1841), les années suivantes sont caractérisées par les contrecoups économiques et financiers du pays mal préparé à une évolution aussi rapide. La crise de 1846-47 provoque un chômageimportant : En 1848, près des deux tiers des ouvriers en ameublement et du bâtiment sont au chômage.

Karl Marx analyse les événements dans Les Luttes de classes en France:

« Le 25 février, vers midi, la République n'était pas encore proclamée, mais, par contre, tous les ministères étaient déjà répartis entre les éléments bourgeois du Gouvernement provisoire et entre les généraux, banquiers et avocats du National. Mais, cette fois, les ouvriers étaient résolus à ne plus tolérer un escamotage semblable à celui de juillet 1830. Ils étaient prêts à engager à nouveau le combat et à imposer la République par la force des armes. C'est avec cette mission que Raspail se rendit à l’Hôtel de ville. Au nom du prolétariat parisien, il ordonna au Gouvernement provisoire de proclamer la République, déclarant que si cet ordre du peuple n’était pas exécuté dans les deux heures, il reviendrait à la tête de 200 000 hommes. Les cadavres des combattants étaient encore à peine refroidis, les barricades n'étaient pas enlevées, les ouvriers n'étaient pas désarmés et la seule force qu'on pût leur opposer était la Garde Nationale. Dans ces circonstances, les considérations politiques et les scrupules juridiques du Gouvernement provisoire s'évanouirent brusquement. Le délai de deux heures n’était pas encore écoulé que déjà sur tous les murs de Paris s'étalaient en caractères gigantesques  : « République française ! Liberté, Égalité, Fraternité ! » »

Ces journées révolutionnaires apparaissent dans l'Éducation sentimentale de Flaubert ; elles forment le cadre du début de la troisième partie  :

« La veille au soir, le spectacle du chariot contenant cinq cadavres recueillis parmi ceux du boulevard des Capucines avait changé les dispositions du peuple ; et, pendant qu'aux Tuileries les aides de camp se succédaient, et que M. Molé, en train de faire un cabinet nouveau, ne revenait pas, et que M. Thiers tâchait d'en composer un autre, et que le Roi chicanait, hésitait, puis donnait à Bugeaud le commandement général pour l'empêcher de s’en servir, l’insurrection, comme dirigée par un seul bras, s’organisait formidablement. Des hommes d'une éloquence frénétique haranguaient la foule au coin des rues ; d'autres dans les églises sonnaient le tocsin à pleine volée ; on coulait du plomb, on roulait des cartouches ; les arbres des boulevards, les vespasiennes, les bancs, les grilles, les becs de gaz, tout fut arraché, renversé ; Paris, le matin, était couvert de barricades. La résistance ne dura pas ; partout la garde nationale s’interposait ; — si bien qu’à huit heures, le peuple, de bon gré ou de force, possédait cinq casernes, presque toutes les mairies, les points stratégiques les plus sûrs. D’elle-même, sans secousses, la monarchie se fondait dans une dissolution rapide ; et on attaquait maintenant le poste du Château-d'Eau, pour délivrer cinquante prisonniers, qui n'y étaient pas. »



Caricature politique de l'époque, représentant un obèse Louis-Philippe Ier 
et un homme portant le bonnet phrygien.










Vaillant pendant ce temps-là...




Edouard a 8 ans. Il est élève au collège Sainte-Barbe à Paris. 

















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